Depuis des années, Fleur, amputée des deux jambes, court et saute d’un record du monde à l’autre sur ses prothèses en carbone high-tech. Le dernier remonte à mai 2023, lorsqu’elle a couru le 100 mètres en 12,40 secondes.

À 17 ans, elle a dû être amputée des deux jambes et des premières phalanges de huit doigts à la suite d’une septicémie. Un coup dur pour la sportive qu’était Fleur, qui aimait le ski et le tennis. Elle a essayé de faire face à ce changement de situation de manière pragmatique et réappris à courir avec ses prothèses. 

À la recherche d’un nouveau sport, elle s’est tournée vers l’athlétisme. Trois ans seulement après ce coup du sort, elle a décroché le bronze sur 200 mètres aux championnats du monde de 2015 au Qatar. Et elle vise encore plus haut: «Je n’ai pas encore atteint le maximum de ce qui est possible, il y a encore mieux à faire. Je veux être celle qui établira ce qui est vraiment rapide.»

La parasportive conserve ses médailles, ses prix et ses coupes sur deux étagères dans sa chambre à coucher: «C’est un bon moyen de commencer la journée». À Paris, la numéro 1 mondiale du saut en longueur et du 100 mètres veut également partir à la conquête de l’or.